Tu lis en moi comme un livre ouvert. Tu as une telle
sensibilité, des antennes, une intuition …
Cette fois encore, tu as mis le doigt sur ma peine, toi et
toi seul.
Tu l’as dit clairement, j’ai fait celle qui n’avait pas mal
et tu as eu la pudeur de ne pas insister… mais je sais que tu n’es pas
dupe !
Oui, Tom, cela me fait encore mal quand je vois un
nourrisson d’une semaine, tout chaud sorti du ventre de sa maman. Oui, Tom,
j’aimerais connaître ce moment, ce lien, cette richesse. Oui, Tom, malgré tout,
chaque mois, je me dis que je pourrais avoir l’incroyable surprise de tomber
enceinte !
Et pour autant je ne mens pas quand je dis que vous suffisez
à mon bonheur avec ton adorable frère. Mais le renoncement ne peut être total,
cela reste un grand vide, une boule dans la gorge. On ne vit qu’une fois et je
ne connaîtrais probablement jamais les émotions et les sentiments liés à
l’enfantement.
J’ai connu par contre des moments incroyablement intenses
liés à votre adoption, des moments exceptionnels. Je ne peux dire si c’est plus
ou moins fort, mais c’est sans aucun doute différent.
Notre lien, Tom, est incroyablement fort, même s’il n’est
pas de sang.
Je sais bien que dans ce moment, toi aussi tu avais de la
peine. Cette amie avec son bébé naissant t’a forcément fait penser à ta maman
de ventre, je le sais. Et toi aussi, tu as bravé ta peine pour fêter ce moment
où tu savais les nouveaux parents heureux.
Tu es un petit être exceptionnel, et ta maman de ventre peut
être fière de t’avoir porté. Je l’en remercierais toute ma vie.
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